Il a fallu qu'un jour Dieu appelle
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
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Réveil de la muse
REVEIL DE LA MUSE
Qui es-tu fidèle absente de mes rêves à la chevelure longue
Apparue tout d’un trait au coin de ma rue ?
Qui es-tu désapointée de tes espaces sans lendemain
Figée de spasmes dans tes bas, ta robe, tes frimas ?
Au dégel de l’heure glaciale, au murmure annoncé depuis peu,
Au mystère doré, imprimé du haut des vastes plaines,
Quand les ondes chargées des blondes eaux décomposées
Frimoussent les fleuves, les rivières, les sources,
Ta voix à peine reconnue montée du bas de l’encolure
Travaille en moi, – cheval arrimé prêt à bondir pour la bataille
Es-tu homme ? es-tu femme ? ah ! je ne sais !
Ta voix s’émane tant qu’une prière montant tout droit sous la grand-voûte!
Arc-bouté contre la pierre je lutte.
Et le vent n’a que faire de ma crinière.
Le vent secret n’a qu’un regret :
C’est de me voir enfin défier
Celui qui naguère, d’un souffle, fit trembler
Puis basculer au fond des limbes
Le vaisseau tendre de l’histoire.
Qui es-tu sombre renommée lointaine si bien contée dans les veillées,
Miraculée des flammes soudainement jaillies du tas de cendre ?
Qui es-tu chère compagne aux mains gantées de rouge,
Solitaire des âges ramassés aux feux des artifices ?
Faut-il que soit scellée la muselière de ma face,
Le mors étrangement placé à fleur de chair entre les dents.
Hélas ! ne ruissellent plus les flancs de mon corps en nage !
Hélas ! ne piétinent plus les pieds de ma flagrante impatience !
(silence)
Je reviens d’adorer la face des eaux de mon salut.
J’ai couru,
Je me suis assis sur une pierre,
J’ai prié,
Et regardé le cours.
Nuremberg, 1er avril 1985
Qui es-tu fidèle absente de mes rêves à la chevelure longue
Apparue tout d’un trait au coin de ma rue ?
Qui es-tu désapointée de tes espaces sans lendemain
Figée de spasmes dans tes bas, ta robe, tes frimas ?
Au dégel de l’heure glaciale, au murmure annoncé depuis peu,
Au mystère doré, imprimé du haut des vastes plaines,
Quand les ondes chargées des blondes eaux décomposées
Frimoussent les fleuves, les rivières, les sources,
Ta voix à peine reconnue montée du bas de l’encolure
Travaille en moi, – cheval arrimé prêt à bondir pour la bataille
Es-tu homme ? es-tu femme ? ah ! je ne sais !
Ta voix s’émane tant qu’une prière montant tout droit sous la grand-voûte!
Arc-bouté contre la pierre je lutte.
Et le vent n’a que faire de ma crinière.
Le vent secret n’a qu’un regret :
C’est de me voir enfin défier
Celui qui naguère, d’un souffle, fit trembler
Puis basculer au fond des limbes
Le vaisseau tendre de l’histoire.
Qui es-tu sombre renommée lointaine si bien contée dans les veillées,
Miraculée des flammes soudainement jaillies du tas de cendre ?
Qui es-tu chère compagne aux mains gantées de rouge,
Solitaire des âges ramassés aux feux des artifices ?
Faut-il que soit scellée la muselière de ma face,
Le mors étrangement placé à fleur de chair entre les dents.
Hélas ! ne ruissellent plus les flancs de mon corps en nage !
Hélas ! ne piétinent plus les pieds de ma flagrante impatience !
(silence)
Je reviens d’adorer la face des eaux de mon salut.
J’ai couru,
Je me suis assis sur une pierre,
J’ai prié,
Et regardé le cours.
Nuremberg, 1er avril 1985
Ecrit par alberto, le Jeudi 24 Septembre 2009, 12:06 dans la rubrique Actualités.
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Commentaires :
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Qui es-tu
Tel verlaine et "je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, d'une femme inconnue que j'aime et qui m'aime, qui n'est chaque fois ni toute à fait une autre, ni toute à fait la même",
Qui es-tu revient à qui est l'autre, cet être inacessible que l'on souhaiterait connaître mais qui nous "échappe chaque fois".
Es-tu homme, es-tu femme ? ou serais-tu angrogyne, hermaprodite ? force de virilité guerrière et douceur océanique féminin.
Le fantasme sur l'altérité, pouvant empêcher la "confrontation" aux êtres réels, aux êtres incarnés pour s'évanouir dans le tourbillon des "mystères".
Quelle pierre sera assez forte pour soutenir l'être dans sa "chute" ???
Une Pierre angulaire ou un coeur de pierre ?
Ton poème pourraît ressembler à un texte "gnostique" d'hommage à lilith. Mais lilith "la rousse".