Il a fallu qu'un jour Dieu appelle
Passage de la mer rouge
Je vais essayer de faire court et simple.
Le passage de la mer rouge (Exode 14) par le peuple d'Israël
est un passage obligé (si l'on peut dire) comme celui du baptême pour un
chrétien. Focaliser sur l'élément "eau" est certes important,
mais il y a plus important que de savoir la nature de l'eau, si elle est
claire, pas claire, profonde, en mouvement, si le récipient est grand, etc. Le
plus important pour un baptême – je parle du vrai baptême adulte, c.-à-d. celui
de Jean-Baptiste – est l'engagement, la consécration, pour une nouvelle vie. Je
dis ça pour permettre de mieux saisir l'importance du fait qu'Israël traverse la mer
Rouge. C'est Dieu qui décide et qui dirige par l'intérmédiaire de Moïse. Tout
Israël, passe par les eaux, miraculeusement. Il faut avoir en tête que,
précédemment, Dieu a délivré Israël de l'esclavage chez les égyptiens, et d'une
manière aussi miraculeuse. Ensuite, tout Israël va passer 40 ans dans le désert
où ils recevront les tables de la Loi (avec les Dix Commandements), et ensuite
la nouvelle génération sera conduite par le successeur de Moïse, Josué, qui va
les faire passer par le Jourdain, à sec, de la même manière miraculeuse, avant
la conquête du pays promis, Canaan.
La traversée de la mer rouge :
Dieu informe constamment Moïse de ce qu'il va faire et Moïse
informe le peuple, l'encourage à croire. "L'ange de l'Eternel"
protège le peuple. Moïse a juste besoin de lever son baton sur les eaux pour
que celles-ci se partagent, jusqu'à ce que le fond de la mer soit au sec.
"Un ange de Dieu", "une colonne de nuée" (peut-être une
théophanie) se tient derrière pour protéger le peuple de l'armée égyptienne qui
va se lancer à la poursuite, avec à sa tête le pharaon, Ramses, dont Dieu a
endurci le coeur. "Dieu refoula la mer par un vent d'orient, qui
souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se
fendirent." Israël traversa. Il fallait que cela soit assez large pour que
passent des milliers de personnes avec bétail et tout. Après, lorsque les
égyptiens passèrent, la mer était assez profonde pour les engloutir. Vers 3
heures du matin, ils furent prit de panique. D'après Psaumes 77.16-19, Dieu
envoya de l'eau par torrents, le tonnerre, les éclairs, des éléments déchaînés
tels que les roues des chars s'embourbèrent vite, cassèrent... Au petit matin
les eaux étaient à nouveau réunies. Jusqu'à quel point l'élément naturel a joué
un rôle, personne ne le sait vraiment (1).
La délivrance du peuple d'Israël est néanmoins l'expression
de la grâce et de la souveraineté de Dieu qui a délivré tout son peuple de
l'esclavage. Ce qui devait amener la crainte de Dieu à la fois chez les
Egyptiens et les Israélites qui eux étaient balottés sans cesse entre la
confiance et les plaintes, entre la foi et la non foi.
En définitif, le texte biblique veut nous dire que Dieu a
sauvé son peuple de l'esclavage et qu'il est intervenu alors qu'il n'y avait
plus d'espoir.
(1) Note du “Nouveau Dictionnaire Biblique“ (éditions Emmaüs)
:
Le peuple, conduit par Moïse, traversa le Yam suph où
disparurent les armées égypt. lancées à la poursuite d’Israel. D’après les
affirmations réitérées de l’Ecriture, on pense que les Israelites traversèrent
le golfe de Suez, prob. soit au N. soit immédiatement au S. des lacs Amers. La
navigation sur la mer Rouge présente en toute saison quelques risques ; les
vents changent brusquement de direction et ont souvent une violence
extraordinaire. Dans l’antiquité, les voyages d’une extrémité à l’autre de la
mer Rouge étaient ralentis de ce fait. Dans la partie septentrionale de cette
mer, le vent souffle en direction du S. pendant 9 mois de l’année. Quant à la
partie S., le vent y sévit en direction du N. durant la même période. Les récifs de corail et les petites îles émergeant en de nombreux endroits
constituent aussi un danger.
Le figuier stérile
Il y a deux choses à tirer de ces versets :
Le figuier est une image d’Israël, (la plupart s’accordent
pour le penser), et plus précisément du résidu juif après la déportation de 70
ans. Dieu dans sa grâce avait ramené ce résidu de leur exil à Babylone jusque
dans le pays de la promesse, et maintenant il attendait du fruit de sa part.
Mais il n’en portait aucun. Comme ce figuier qui ne portait pas de fruits (2).
Il est typique pour le figuier de
commencer par porter des fleurs, et les feuilles ne viennent qu’après. Un beau
feuillage est une promesse de bons fruits. De ce fait, le figuier est aussi une
image de notre religiosité, celle que l’on montre, que l’on professe. Or les Juifs
étaient comme ce figuier. Il y avait beaucoup de feuillage — de hautes
revendications, comme celle d’être le peuple élu de Dieu. Mais du fruit pour
Dieu, Jésus n’en trouva pas.
Jésus chercha du fruit du figuier pendant les trois ans de
son service au milieu du peuple d’Israël. Pendant tout le temps de son
ministère public, il avait fait tout ce qui était possible pour amener le
figuier à porter du fruit. Mais cela avait été vain. Esaïe, entre autres,
l’avait prévu dans sa prophétie : “J’ai travaillé en vain, et j’ai consumé ma
force pour le néant“ (Ésaïe 49:4).
Devant le figuier qui ne portait pas de fruits et qui aurait dû en porter, Jésus a prononcé cette phrase (Marc 11.12-25) : “Que personne ne mange plus jamais de tes fruits !“ (En crucifiant Jésus, les Juifs se sont condamnés eux-même d’une terrible condamnation !) Les disciples ont bien entendu cette phrase mais ce n’est que le lendemain qu’ils ont constaté que le figuier était mort. Ils ont été très étonnés. C’est alors que Jésus les encouragea dans la foi en leur enseignant que s’ils avaient vraiment foi en Dieu, ils pourraient dire à une montagne qu’elle s’en aille se jeter dans la mer et elle le ferait. C’est la deuxième chose à tirer de ces versets : la nouvelle chance grâce à la foi réelle en Dieu.
(2) Note du „Nouveau Dictionnaire Biblique“ (éditions Emmaüs) :
Cet arbre avait les feuilles qui viennent avec les premiers fruits ; il aurait au moins dû avoir quelques figues vertes du printemps, car dit Marc, "ce n'était pas la saison des figues" (d'été, la vraie récolte). Selon la prophétie, le figuier d'Israël doit reverdir et porter des fruits à la fin des temps.
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