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Il a fallu qu'un jour Dieu appelle

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
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Panne de freins
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 Il était une fois un homme qui faisait du vélo dans une campagne vallonnée et ensoleillée. Il portait une chemisette rouge et un short bleu. Cela faisait bien une paire d’heures qu’il roulait. La fatigue commençait à se faire ressentir. Il restait une côte à gravir avant d’arriver enfin à une descente pendant laquelle il se reposerait. Il mit pied à terre et poussa son vélo. Il marcha lentement jusqu’au sommet. La sueur perlait à son front. Il avait soif. Mais dès qu’il se fut lancé dans la descente, que le vent fouetta son visage, il oublia presque le monde tant il était heureux. Un plaisir bon marché, mais qui ne dura pas longtemps... ses freins vinrent à lâcher. Pour éviter un accident, l’homme repéra une sortie à travers un champ assez plat. Il s’y engagea en pleine vitesse et traversa le champ. A l’extrémité, il y avait une rivière qu’il ne put éviter. C’est dans cette rivière qu’il termina sa course. L’homme, trempé, n’avait pas de mal. Il sortit sans peine de la rivière. Il se déshabilla tranquillement, étala ses vêtements sur l’herbe pour les faire sécher, et s’allongea à côté. Il avait fermé les yeux et n’avait pas vu les deux taureaux venus de derrière un bosquet et attirés peut-être par la chemisette rouge. Il n’eut que le temps de bondir et de sauter dans la rivière. Les taureaux piétinèrent les vêtements et se couchèrent à cet endroit. L’homme, qui était nu, prit conscience de sa situation délicate. Heureusement personne ne le voyait, sauf les deux taureaux ! Oubliant son vélo toujours dans l’eau, il préféra quitter cet endroit au plus vite en marchant tant bien que mal au milieu du cours d’eau. Quand il se trouva assez loin, il sortit de la rivière. Il marchait comme un singe, en se demandant comment il allait cacher sa nudité. Il n’y avait que des champs et des haies autour de lui. De champs en champs, de barrières en barrières (en fil barbelés), il arriva aux abords du bourg où il habitait. Dans un jardin, il vit un épouvantail à moineaux dont les habits feraient parfaitement l’affaire. Dans sa malchance, la chance lui souriait. Il enfila les guenilles et déambula dans la grand-rue. Les gens le regardaient d’un drôle d’oeil pensant qu’il s'agissait d’un romanichel, d’un voleur de poules, ou d’un malade évadé d’un hôpital. La gendarmerie fut alertée. L’homme fut arrêté et emmené au commissariat. Il raconta deux ou trois fois son histoire. Mais on ne le crut pas. Il resta en garde à vue pendant toute la nuit. Le lendemain, l’homme précisa le lieu de l’épouvantail où il avait chapardé les habits en loques. Un gendarme daigna téléphoner, et l’information fut confirmée, ainsi que l’existence de deux taureaux auprès de la rivière. Enfin les gendarmes se rendirent sur les lieux et découvrirent le vélo dans l’eau.

L’homme fut relâché, libre. Comme cadeau de consolation, les gendarmes lui avaient offert pour sa sortie... un uniforme de gendarme (usagé).

L’homme sortit donc en gendarme. Dans la grand-rue, les gens le saluaient. Mais lui n’avait qu’une hâte : rentrer chez lui !


Ecrit par alberto, le Lundi 24 Août 2009, 11:55 dans la rubrique Actualités.
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